L’accord conclu entre le Parlement européen et le Conseil sur les mesures relatives au cycle de vie des emballages utilisés dans l’UE, entre en vigueur, avec un accent particulier sur la réduction des déchets d’emballages plastiques.
Elles visent à :
Par ailleurs, les sachets de thé et les étiquettes adhésives pour fruits et légumes devront être compostables pour limiter l’impact environnemental des déchets plastiques.
Les propositions réglementaires de l’Union européenne sur les emballages recyclables et réutilisables visent à promouvoir une
économie plus durable et circulaire. C’est pourquoi tous les emballages mis sur le marché de l’UE devront être recyclables d’ici à 2030. En France, cette obligation sera valable dès 2025 à travers la loi AGEC.
Pour cela, le Conseil a instauré diverses mesures, notamment l’adoption de
critères spécifiques d’écoconception pour évaluer la recyclabilité des emballages, avec une
notation de A à F basée sur leur capacité à être recyclés. Les emballages recevant une note de A à D seront considérés comme recyclables.
Les professionnels devront donc être en mesure d’évaluer précisément la recyclabilité de leurs emballages. L’organisation Citeo a développé un
Éco Emballage Index pour évaluer la recyclabilité des emballages. Il tient compte de divers facteurs dont la conception, la matière, la facilité de tri, de recyclage, la famille de matériaux dont il s’agit, etc.
Malgré les avantages évidents du recyclage pour limiter les déchets, cette dernière n’est pas exempte de limites. Certains processus de recyclage impliquent d’importantes consommations d’eau, notamment lors du nettoyage et du traitement des matériaux recyclables. De plus, le tri peut être une tâche complexe, nécessitant des infrastructures spécifiques. Le recyclage à lui seul ne constitue donc pas une solution complète pour résoudre les défis liés à la gestion des déchets. Mieux vaut la compléter à travers d’autres actions comme la réutilisation d'emballages ou la conception de produits durables pour progresser vers une économie circulaire.
L’impact de l’évolution réglementaire des emballages sur les professionnels
Les évolutions réglementaires précédemment citées marquent un tournant vers une
économie plus circulaire et durable en France et dans l’UE. Pour les professionnels des emballages, cela représente à la fois un défi et une opportunité de
repenser les produits et pratiques en mettant un accent particulier sur la durabilité et l’innovation.
Réorienter les stratégies d’emballage
Face aux nouvelles normes réglementaires environnementales, les entreprises s’avèrent contraintes de
repenser leurs stratégies d’emballage. Parmi elles, Danone, entreprise française bien connue dans le secteur agroalimentaire, s’illustre par son engagement à adopter des emballages plus durables. La marque propose des aliments présentés dans
emballages 100 % circulaires et bas carbone. Elle conserve ces matériaux dans le circuit et hors de la nature.
La réorientation de Danone vers l’utilisation d’emballages réutilisables, recyclables ou composés de matières biodégradables illustre concrètement l’adoption des nouvelles réglementations en vigueur au sujet des emballages.
Un autre exemple tangible de cette dynamique est la marque Lush, réputée pour son utilisation d’emballages minimalistes et recyclables. Lush se distingue par sa politique « naked » qui vise à éliminer ou
réduire au maximum l’usage d’emballages. Cette stratégie leur permet de se différencier sur un marché de plus en plus saturé. Pour rappel, selon une étude de Deloitte,
41 % des moins de 25 ans considèrent la durabilité comme un critère d’achat prioritaire. Les sociétés avant-gardistes en matière de pratiques d’
emballages durables pourront donc voir leur réputation s’améliorer.
En revanche, cette démarche nécessite une
révision complète du processus de conception des produits, depuis le choix des matériaux jusqu’au design des emballages, afin de minimiser la quantité de déchets produits.
Il est important de noter que la transition vers des pratiques plus écoresponsables représente un défi majeur, exigeant des
investissements importants en recherche et développement pour adapter les lignes de production existantes aux nouvelles exigences.
Adapter ses processus de production
Face aux nouvelles exigences environnementales,
les professionnels de la production du packaging doivent réviser leurs processus de production voire l’équipement de leur atelier de fabrication avec l’acquisition de nouvelles
presses numériques.
Parmi les initiatives en en faveur du développement durable, des imprimeurs intègrent des
technologies plus propres et optimise leurs lignes de production pour réduire les déchets.
Afin de répondre aux normes de durabilité, ils optent par exemple pour l’
économie d’énergie et l’utilisation de
ressources renouvelables, notamment en adoptant des encres végétales et du papier certifié écologique.
Cette transition, bien que nécessitant des changements d’habitude impliquants, s’avère essentielle pour maintenir la compétitivité sur le marché des professionnels de
l’impression des packagings.