Ces lois ont un double objectif : harmoniser le marché intérieur des emballages et stimuler l’économie circulaire. Découvrez, à travers notre article, quelles sont concrètement les évolutions réglementaires qui régissent le marché de l’emballage et leurs impacts sur les professionnels.
La loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC)
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a été instaurée afin de transformer les modes de production et de consommation. Elle tend à réduire les déchets à la source et à promouvoir le réemploi, la réparation et le recyclage. Elle se décline en 4 axes :
- sonner la fin du plastique jetable ;
- mieux informer les consommateurs ;
- lutter contre le gaspillage ;
- mieux produire.
Concrètement, la loi prévoit la fin des emballages à usage unique d’ici 2040 avec une mise en place échelonnée pour atteindre :
- 20 % de réduction des emballages à usage unique d’ici la fin 2025 ;
- 100 % des emballages en plastiques à usage unique inutiles d’ici fin 2025 ;
- 100 % de recyclage des emballages à usage unique d’ici le 1er janvier 2025.
Ces échéances visent à accélérer la transition vers une économie plus circulaire, où la réduction des déchets et la valorisation des ressources s’avèrent au cœur des préoccupations.
Pour atteindre ces objectifs, différentes mesures ont été adoptées, dont :
Pour atteindre ces objectifs, différentes mesures ont été adoptées, dont :
- l’interdiction du suremballage plastique pour les fruits et légumes de moins de 1,5 kg ;
- l’utilisation de vaisselle réutilisable pour la restauration rapide ;
- la mise en place d’un
bonus et malus d’écoconception.
Les mesures relatives au cycle de vie des emballages utilisés dans l’UE
L’accord conclu entre le Parlement européen et le Conseil sur les mesures relatives au cycle de vie des emballages utilisés dans l’UE, entre en vigueur, avec un accent particulier sur la réduction des déchets d’emballages plastiques.
Elles visent à :
Elles visent à :
- réduire la quantité de déchets plastiques générés ;
- encourager l’utilisation de matériaux plus durables ;
- combattre la pollution par les plastiques ;
- promouvoir une économie circulaire ;
- responsabiliser les producteurs et consommateurs dans la gestion des emballages.
Réduire les déchets d’emballages plastiques
L’accord conclu entre le Parlement européen et le Conseil maintient des
objectifs ambitieux pour augmenter la part du contenu recyclé dans les emballages plastiques pour les années à venir :
objectifs ambitieux pour augmenter la part du contenu recyclé dans les emballages plastiques pour les années à venir :
- réduire les volumes de déchets de 5 % en 2023, de 10 % en 2035, de 15 % en 2024 par rapport à 2018.
- Atteindre 100 % d’emballages recyclables en 2023.
- Approcher 100 % d’emballages effectivement recyclés en 2035 (contre 65 % aujourd’hui et seulement 40 % pour le plastique).
Pour y arriver, les fabricants d’emballages devront intégrer une quantité minimum de plastique recyclé dans la production de nouveaux emballages afin :
- de favoriser le marché du recyclage ;
- de réduire la dépendance aux matières plastiques vierges.
Par ailleurs, les sachets de thé et les étiquettes adhésives pour fruits et légumes devront être compostables pour limiter l’impact environnemental des déchets plastiques.
Favoriser les emballages recyclables et réutilisables
Éco Emballage Index
L’impact de l’évolution réglementaire des emballages sur les professionnels
Réorienter les stratégies d’emballage
repenser leurs stratégies d’emballage
41 % des moins de 25 ans
Adapter ses processus de production
presses numériques.
l’impression des packagings
Les conséquences financières et sur la chaîne d’approvisionnement
Les normes environnementales strictes imposées sur les emballages entraînent des évolutions significatives pour les entreprises.
D’une part, la nécessité d’
investir dans des emballages éco conçus et dans des processus de recyclage avancés. Les entreprises doivent également engager des processus de certification écologique.
À titre d’exemple, le coût de délivrance de l’Écolabel européen varie de
200 € à 1 200 € selon la taille de l’entreprise. Une fois obtenues, elles ouvrent la voie à de nouvelles opportunités de marché. Dans le secteur du vin, par exemple,
48 % des acheteurs se fient au label qualité avant de procéder ou non à un achat.
La modification des normes environnementales influence également la chaîne d’approvisionnement en emballages. La demande en constante augmentation pour des matériaux éco responsables, tels que le plastique recyclé ou les bioplastiques, entraîne une réévaluation des sources d’approvisionnement. Ces matériaux, aujourd’hui plus coûteux que leurs équivalents traditionnels, impactent les coûts de production et invitent à définir une grille tarifaire dédiée. À titre d’exemple, le plastique neuf coûte aujourd’hui en moyenne
1 000 euros la tonne. De son côté, la tonne de plastique recyclé vaut 700 euros de plus.
En parallèle, la nécessité de garantir une traçabilité complète et le respect des normes environnementales tout au long de la chaîne d’approvisionnement ajoute une couche supplémentaire de complexité pour les entreprises, les obligeant à investir dans des audits et des certifications supplémentaires.
D’une part, la nécessité d’
investir dans des emballages éco conçus et dans des processus de recyclage avancés. Les entreprises doivent également engager des processus de certification écologique.
À titre d’exemple, le coût de délivrance de l’Écolabel européen varie de
200 € à 1 200 € selon la taille de l’entreprise. Une fois obtenues, elles ouvrent la voie à de nouvelles opportunités de marché. Dans le secteur du vin, par exemple,
48 % des acheteurs se fient au label qualité avant de procéder ou non à un achat.
La modification des normes environnementales influence également la chaîne d’approvisionnement en emballages. La demande en constante augmentation pour des matériaux éco responsables, tels que le plastique recyclé ou les bioplastiques, entraîne une réévaluation des sources d’approvisionnement. Ces matériaux, aujourd’hui plus coûteux que leurs équivalents traditionnels, impactent les coûts de production et invitent à définir une grille tarifaire dédiée. À titre d’exemple, le plastique neuf coûte aujourd’hui en moyenne
1 000 euros la tonne. De son côté, la tonne de plastique recyclé vaut 700 euros de plus.
En parallèle, la nécessité de garantir une traçabilité complète et le respect des normes environnementales tout au long de la chaîne d’approvisionnement ajoute une couche supplémentaire de complexité pour les entreprises, les obligeant à investir dans des audits et des certifications supplémentaires.
Comment s’adapter aux nouvelles réglementations ?
Dans le contexte actuel, marqué par un renforcement des normes environnementales, l’innovation et le développement de nouveaux matériaux deviennent cruciaux pour les professionnels du packaging. Ces derniers s’engagent désormais dans la recherche et l’adoption de solutions écologiquement avancées, tels que les matériaux biosourcés, biodégradables ou facilement recyclables.
Parmi les exemples remarquables d’emballages éco conçus, on trouve :
Parmi les exemples remarquables d’emballages éco conçus, on trouve :
- Emballages en plastique de champignons. Ces emballages, élaborés à partir de mycélium de champignon et de déchets agricoles, sont entièrement biodégradables et constituent une alternative écologique aux mousses de polystyrène.
- Films d’emballage à base d’algues. Innovants et solubles dans l’eau, ces films représentent une alternative biodégradable aux plastiques traditionnels utilisés pour les emballages alimentaires.
- Bouteilles en papier. Constituées principalement de pulpe de papier, ces bouteilles sont recyclables et conçues pour réduire de manière significative l’utilisation de plastique dans l’emballage de liquides.
Cette dynamique stimule la création de collaborations inédites entre les industriels, les centres de recherche et les start-up spécialisées dans les biotechnologies ou les nouveaux matériaux.
Investir dans ces innovations permet de répondre aux exigences réglementaires et offre de nouvelles opportunités commerciales, en proposant des emballages à valeur ajoutée grâce à leurs caractéristiques écologiques. Malgré les défis techniques et financiers que représente le développement de ces nouveaux matériaux, leur potentiel en matière de durabilité et d’acceptation par le marché s’avère prometteur.
Investir dans ces innovations permet de répondre aux exigences réglementaires et offre de nouvelles opportunités commerciales, en proposant des emballages à valeur ajoutée grâce à leurs caractéristiques écologiques. Malgré les défis techniques et financiers que représente le développement de ces nouveaux matériaux, leur potentiel en matière de durabilité et d’acceptation par le marché s’avère prometteur.